Activités 2019 :
Les Tulipes 2019 :
Normandie: saveurs et histoire:
Dès le petit matin, grisaille et bruine sont au rendez-vous ce jeudi 30 mai. Qu'à cela ne tienne, ce n'est pas ça qui risque d'entamer notre bonne humeur! Dès 7 h, le parking de la Plate Taille, à Boussu-lez-Walcourt, est en effervescence. On s'active, on rit, on s'interpelle pendant que Jean-Luc distribue plaques et colsons. C'est dans une ambiance déjà festive que déboule Agnès…en trottinette électrique! "Ha!, c'est bien Agnès, t'as pris un véhicule de rechange cette année!", "Prévoyante Agnès, cette année!"; tirades et exclamations fusent (crf: l'arrivée d'Agnès l'an dernier). Jean-Louis et quelques autres vont rapidement essayer l'engin. Le ton est donné! Le week-end sera mémorable!
L'heure tourne, les estomacs crient famine; nous rejoignons le Robins'café. Le nouveau gérant des lieux, Thierry, nous y propose un copieux petit-déjeuner: œufs brouillés, tranches de lard frit, fromage, charcuterie, viennoiseries, jus de fruits, café, thé, chocolat… de quoi satisfaire les plus gourmands. Au cours du déjeuner, nous faisons la connaissance de Dex, le très sympathique chien de Franco. Ce sera notre mascotte durant le séjour; ce sera à qui le caresse, à qui joue avec lui, à qui le promène.
L'heure du premier briefing a sonné. C'est Jean-Luc, assisté de Pol, qui prend la parole. Tout est clair et précis jusqu'à ce que Jean-Luc nous indique un éventuel arrêt "glou-glou" à Boué le situant à droite sur la nationale en tendant le bras gauche vers la gauche… (mdr).
Allez! Moteurs! On démarre! L'équipe d'intendance est déjà sur la route. Philippe, Nicolas et Félicie partiront les derniers, dépannage éventuel oblige et Guy fermera la route avec le véhicule d'assistance équipé d'un plateau. Direction : Villers aux Érables (1) . C'est là que nous nous retrouverons aux alentours de midi et demi.
Après pas loin de 200 kms, nous arrivons sans trop de peine à la plaine de jeux de Villers aux Érables pour le pique-nique. Le temps s'est déjà nettement amélioré depuis le matin, le soleil a pointé le bout de son nez et nous installons tables et chaises à l'extérieur. On cause, on mange, on s'abreuve…et on ne traîne pas trop : plus de 200 kms sont encore à parcourir pour rejoindre l'hôtel.
Vers 19 h, les premiers véhicules arrivent à l'hôtel "Eden Park" à Pont l'Évêque (2) . C'est le moment de prendre possession de nos chambres et de faire un brin de toilette pour ceux qui le souhaitent ; en effet, le souper est prévu à 20h.
Cependant, avant celui-ci, un p'tit apéro s'impose! Nous le prendrons avec Marie-Françoise et Éric, passés nous faire un petit coucou. Ils ne peuvent faire la balade car ils participent aux différentes manifestations de commémoration des 75 ans du débarquement mais ils avaient prévu de prendre le repas du soir avec nous.
(1) Villers aux Érables est un petit village du nord de la France situé dans le département de la Somme en région Picardie.
(2) Pont l'Évêque est une commune située dans le département du Calvados en région Normandie.
Peu avant 20h, Pol passe auprès de tout un chacun pour signaler le report d'une demi-heure du souper. En effet, la voiture de Bernadette et Guy Gervais, surnommés, notamment par Nicolas, "les petits suisses", est tombée en panne et la réparation a pris un certain temps. Ils se trouvent encore à une demi-heure de route ainsi que Guy, Philippe, Félicie, Nicolas, Anne et Jean-Luc qui ont dû résoudre plusieurs problèmes techniques dans l'après-midi. Pour eux tous, c'est le début d'un parcours du combattant; pour nous, bien que nous compatissions, c'est l'occasion de reprendre un second apéritif !
Finalement, nous passerons à table avant leur arrivée. Nous en sommes déjà à déguster le filet de merlu à la crème normande qui a succédé au croustillant de camembert aux pommes quand ils font leur entrée, fourbus mais tout sourires et plaisanteries.
Le dessert, mousse façon cheesecake au coulis de fruits rouges et spéculoos, terminé, certains se dirigeront vers leur lit, d'autres vers le bar…
Vendredi, nous nous réveillons avec un soleil qui ne nous quittera pas de la journée. Dès 7h30, les lève-tôt entament le petit déjeuner, les autres les suivront au buffet jusqu'à 8h30, heure du briefing. Au cours de celui-ci, Pol nous trace les grandes lignes de la journée: visites, temps de midi…
Il est 9h lorsque les premières voitures prennent le départ. En traversant Saint Hymer, Cambremer, Saint Laurent du mont, Crèvecoeur en Auge, nous nous dirigeons vers Falaise où nous pourrons visiter le château de Guillaume le Conquérant (3) .
Suite à cette visite aussi instructive qu'agréable car nous avions des guides formidables, nous nous dirigeons vers les abords du château pour le repas de midi. L'équipe d'intendance, qui n'arrête jamais, a déjà dressé les tonnelles et se prépare au service des plateaux repas. Le soleil étant bien présent aujourd'hui, nous passons un excellent temps de midi.
(3) Site stratégique et convoité, le château de Falaise témoigne de la puissance anglo-normande, depuis Guillaume jusqu’à Richard Cœur de Lion et Jean Sans Terre.Le donjon est un des rares témoins en France de l’architecture anglo-normande. Né à Falaise en 1027, Guillaume accomplit son premier fait d’armes au château. Il a quinze ans. Sa victoire est l’acte fondateur de l’affirmation de son pouvoir en Normandie. Son troisième fils, Henri Beauclerc, naît en Angleterre après la Conquête de 1066 ; héritier du duché de Normandie et de la couronne d’Angleterre, il transforme totalement le château de son père. Vers 1123, il construit un grand donjon carré du même type que ceux qu’il a vu construire par le Conquérant en Angleterre pour garantir les droits et les terres des nouveaux seigneurs normands. Ces forteresses, bâties rapidement, sont appelées des « donjons-palais », car ce sont à la fois des refuges défensifs et des résidences seigneuriales.
Cette après-midi, nous sommes attendus à Dives- sur-Mer (4), où une guide nous parlera de l'évolution des lieux , de l'importance du commerce et de l'essor du tourisme de l'époque de Guillaume le Conquérant à nos jours. Pour ce faire, elle nous emmène successivement au village d'art (5), à l'Office du tourisme (6) ainsi qu'aux halles (7) et à l'église Notre Dame (8) . Si l'envie vous prenait d'aller visiter ce coin charmant qu'est Dives, j'ai un petit conseil à vous donner. Lorsque vous vous rendrez aux halles, ne faites pas comme Marcel qui, en sortant et après avoir fait constater à plusieurs que la porte était très basse, a tout bonnement failli s'assommer en la passant…À bon entendeur…
Après ces quelques heures bien remplies, nous avons pris le chemin du retour vers l'hôtel en nous arrêtant au gré de nos envies...mais attention, à 20h, tous sur le pont pour l'apéro! C'est le patron de l'Eden Park qui nous l'a offert en guise de bienvenue. Un très bon cocktail d'ailleurs, à base de jus de pamplemousse, de calvados et de gin tonic. Les organisateurs, Pol, Marcel et Jean-Luc l'ont remercié de son chaleureux accueil en lui remettant la plaque de la balade ainsi que quelques bières de notre terroir.
Au cours du repas composé d'une terrine et de sa confiture d'oignons, de pavé de porc accompagné de pommes de terre braisées au cidre et d'un croustillant au caramel beurre salé, ceux d'entre nous qui se trouvaient dans la véranda ont pu assister à un mini spectacle improvisé. Se servant des ventilateurs installés un peu partout, Françoise, en grande forme et exceptionnellement "habillée en dame" (sic), a revisité la célèbre photo de Marylin Monroe. Vous vous souvenez, celle où la star voit sa jupe se soulever en passant au dessus d'une bouche de métro new-yorkaise… Succès assuré!
C'est lors de cette même soirée que nous avons souhaité un joyeux anniversaire à Claire et à Véronique qui, toutes les deux, avaient fait en sorte de passer l'événement sous silence. Dans un groupe comme le nôtre, c'était pas gagné!
Ceci dit, c'est bien beau tout ça mais il faut de temps en temps songer à dormir un peu même si quelques téméraires prendront encore un dernier verre… un dernier?
(4) La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie.
(5) Du temps de Guillaume le Conquérant, la mer arrivait au bord du village qui porte son nom. L’implantation d’une auberge à l'emplacement de l'actuel village d'art date peut-être du XIIe siècle. Située sur le chemin de la grève entre Caen et Rouen, l’auberge était une halte nécessaire pour attendre le passage à marée basse. A la fin du 19ème siècle, avec la mode des bains de mer, une riche clientèle s'implante et l'auberge va connaître son époque de splendeur avec Monsieur Le Rémois. Grand amateur d'art, il orne les bâtiments normands de sculptures sur bois de style Médiéval ou Renaissance. Il fait l'acquisition de statues, vases et bustes des 17e et 18e siècles, qu'il installe dans la cour.
(6) Il est à noter que l'on y trouve les très beaux vitraux représentant les anges musiciens. Celui-ci date du 14e siècle.
(7) Les Halles de Dives-sur-Mer témoignent de l'activité importante d'un marché, assurément antérieur au 11ème siècle, époque à laquelle le petit bourg portuaire de Dives sort de l'anonymat grâce à la conquête de l'Angleterre, en 1066. Des datations des pièces de charpente réalisées en 2012 ont permis d'établir que la mise en oeuvre des Halles a eu lieu au début du 15ème, entre 1405 et 1423.
(8) La légende veut que le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un Christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d'un mécréant. Aucun artisan n'est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce Christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s'adapte parfaitement au Christ miraculeux. La légende du Christ Saint Sauveur est née, on place le Christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Un édifice de style roman est construit grâce aux dons de Guillaume le Conquérant. Pendant les guerres de religion, le Christ disparaît et le pèlerinage prend fin. Quelques parties de l'église datent du 11ème siècle : les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte. L'église est agrandie au 14ème siècle, dans le style gothique rayonnant.
Nous sommes déjà samedi! Le temps est radieux. Les petits déjeuners terminés, le coup de peau de chamois donné sur les véhicules, Pol nous indique que c'est la direction de Vimoutiers que nous prendrons ce matin. Vimoutiers, certains le savaient, d'autres pas, est cette commune française jumelée avec la ville de Châtelet à l'est de Charleroi.
Blangy-le-Château, Notre-Dame-de-Courson, Orbec, nous voici sur la place de Vimoutiers. Trois visites sont prévues ce matin, elles se feront en tournante sur trois groupes. Marcel organise les groupes. Pauvre Marcel, c'est un peu comme faire des groupes dans une cour de récréation: "Il manque trois personnes dans ce groupe-ci!", "Attendez un peu, il faut que je vous recompte!"…
Nous visiterons donc simultanément le moulin de Vimoutiers, l'église Notre Dame et le musée du Camembert. Au moulin, c'est monsieur Brêteau, son propriétaire (dont le débit de paroles était impressionnant), et son épouse qui nous accueillent et nous font découvrir le fonctionnement de ce moulin à eau alimenté par la rivière la Vie. Le moulin date du 15e siècle et monsieur Brêteau y a été meunier durant près de 50 ans.
Dans l'église Notre Dame, notre guide, un passionné, attire particulièrement notre attention sur les vitraux (10) reconstitués après la guerre selon une technique moderne. Il nous explique que chacun d'eux raconte une histoire et nous donne quelques clés pour les lire. Un autre attrait de l'église est son orgue (11) nouvellement restauré et divisé en deux pour permettre à la lumière d'illuminer la nef via la grande rosace à laquelle il faisait dos auparavant.
Quant au musée du Camembert, il s'agit d'un musée associatif qui retrace la fabrication à l'ancienne du camembert, depuis la traite des vaches jusqu'à l'emballage, en passant par le caillage, le moulage, le salage et l'affinage. Nous voilà devenus incollables sur la fabrication du camembert qui n'a plus de secrets pour nous suite aux explications de notre jeune guide. Une petite chose encore, les tyrosémiophiles (12) (quel nom alambiqué!) pourront découvrir également une impressionnante collection d'étiquettes de camembert du monde entier et d'époques variées.
Notre soif de savoir étanchée, il est nécessaire, maintenant, d' étancher une autre soif, très concrète celle-là! Rendez-vous à l'arrière du musée où nos dévoués intendants ont dressé les tonnelles près de l'espace prévu à la restauration. Plusieurs d'entre nous sont passés par la boutique du musée où l'on trouve un très bon cidre. Les bouchons sautent! Notre Émile, lui, n'hésite pas à viser. Pas vrai Émile? Allez, santé!
Le repas terminé, nous avons quartier libre pour l'après-midi. Certains visiteront le prieuré Saint Michel à Crouttes; d'autres se dirigeront vers Lisieux, d'autres encore… De retour à l'hôtel, nous croisons Henri. Ses soucis d'amortisseurs ne vont pas en s'améliorant, c'est d'autant plus rageant que pour éviter d'avoir des problèmes, les amortisseurs ont été changés la semaine précédente…Philippe, toujours au taquet, y jette un coup d'œil. Verdict: on aurait oublié de remonter une pièce. La voiture reviendra sur le plateau. C'est le garagiste d'Henri qui va être content de le revoir!!! Nous n'avons plus qu'à espérer que le véhicule de nos amis Bernadette et Guy, qui a enchaîné les pannes, tienne le coup.
(9) Vimoutiers est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie.
(10) Les vitraux de l'église Notre Dame ont tous été pulvérisés lors d'un bombardement le 14 juin 1944 et reconstitués avec la technique moderne de Gabriel Loire, Maître verrier à Chartres. Ils racontent l'histoire de la Normandie et du Pays d'Auge : les Vikings, les moines de Jumièges, Jeanne d'Arc, le camembert, etc. Ces vitraux furent financés grâce à l'intervention de Margaret Mitchell auteur du livre "Autant en emporte le vent".
(11) Il s'agit du dernier orgue créé par Aristide Cavaillé-Coll (le jumeau de cet orgue, réalisé en même temps, se trouve à Moscou). C'est le plus gros orgue du département de l'Orne (3 claviers, 1800 tuyaux). Aristide Cavaillé-Coll a réalisé 499 orgues, dont celui de l’église Notre-Dame de Paris. En restauration toute l'année 2018 : inauguration de l'orgue restauré en septembre 2019.
(12) Collectionneur d'étiquettes de fromage.
À la soirée, un dernier souper nous attend. Cette fois, le chef nous propose une salade de saumon fumé accompagné de son toast au chèvre chaud suivi d'un feuilleté aux fruits de mer à la crème safranée et pour terminer une crème brûlée à la vanille. Nous sommes repus! La soirée ne s'éternisera pas, demain, la journée commencera plus tôt et la route sera longue.
Dimanche est déjà là. Très tôt, l'hôtel s'anime, les valises défilent, on se presse au buffet et…8h30, nous sommes partis. Nous devons rejoindre Plainville à mi-parcours, aux alentours de midi et demi.
Faisant route, nous apercevons la voiture de Bernadette et Guy, garée sur le bas-côté! L'arrivée de Philippe est imminente. Nous saluerons tous l'arrivée de leur voiture, ainsi que le V de victoire de Bernadette, à l'arrêt pique-nique . Le garagiste de Guy, lui aussi, sera remercié de son sérieux; sa voiture sortait de l'entretien!
Après un dernier temps de pause midi, un dernier arrêt "glou-glou" et pas mal de kilomètres plus tard, nous arrivons à la Brasserie des Fagnes à Mariembourg. Vu les fortes chaleurs de ce dimanche, le patron nous a réservé un endroit aéré au rez-de-chaussée. Nous y prenons le repas du soir. Avant de nous séparer, André remercie chaleureusement Pol, Jean-Luc et Marcel de la formidable organisation qu'ils ont mise en place pour nous permettre de vivre ces quelques jours de détente exceptionnels. Un tout grand merci est également adressé à Marie Paule, à Guy, à Jenny, à Paul et à Philippe pour leur constant et toujours souriant dévouement. André leur remettra à tous, en notre nom, une bouteille de Calvados et une bouteille de cidre.
Encore un immense merci à tous ceux et celles qui nous ont permis de vivre cette belle aventure!
La sortie des Tulipes? Que du bonheur! Bonheur de sortir nos voitures anciennes, bonheur de se retrouver, bonheur de faire de nouvelles rencontres, bonheur de découvrir, bonheur de déguster…
Dès lors, " ♪ ♫ ♪ J'irai revoir ma Normandie…♪ ♫ ♫ ", pas plus tard que l'an prochain!
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